A Notre Avis N°494 – Nouveau premier ministre même politique

Gabriel Attal est notre nouveau Premier ministre. Après 20 mois de brutalité démocratique et politique, Élisabeth Borne laisse sa place à l’éphémère ministre de l’Éducation nationale.
À longueur d’antennes, il nous est vanté sa jeunesse, son dynamisme, son bilan comme ministre. On le dit populaire. Nous sommes sommés d’être béats d’admiration face à ce parcours fulgurant, construit dans les meilleures écoles de Paris et dans les cabinets ministériels. 34 ans et déjà Premier ministre, de quoi avoir le vertige !
Gabriel Attal est certes jeune, mais il est sur- tout un très vieux soutien de Macron, depuis 2016. Ministre, il déploie le Service National Universel qui depuis plus de 4 ans enchaîne les échecs pour un coût de 160 millions d’eu- ros cette année, et 2 milliards d’euros à terme.
Puis, il devient porte-parole du Gouvernement, justifiant ainsi toutes les réformes et les errements qui ont été nombreux, rappelons-nous du Covid, entre 2020 et 2022.
En mai 2022, il est nommé ministre des Comptes publics. Le bilan ? Un budget imposé par 49.3. Mais il marque surtout les esprits par sa défense agressive de la réforme des retraites, alors qu’il n’est pas le principal ministre concerné.
Ce bon élève du Président devient en juillet dernier ministre de l’Éducation nationale. Mais plutôt que par son bilan, c’est par une communication très offensive qu’il s’est illustré. En effet, à la rentrée dernière, il y a eu 2 500 suppressions de postes de professeurs dont 369 à Paris. Des milliers d’enfants en situation de handicap ne sont toujours pas accompagnés à la hauteur de leurs besoins. La médecine sco- laire est dans un état déplorable et les postes de professeurs ne trouvent pas preneurs.
Le gouvernement désormais formé, laisse peu de doute quant au programme des mois à venir : À DROITE TOUTE ! Le travail et la santé ont été fusionnés et confiés à Catherine Vautrin, figure de la droite la plus réactionnaire. L’Éducation nationale, revient à Amélie Oudéa-Castéra dont l’agenda est rem- pli par les Jeux olympiques, puisqu’elle est déjà chargée des sports. Rachida Dati, cheffe de la droite parisienne, sarkosyste, mise en examen, se livre à un bel exercice de trahison et hérite de la culture.
Finalement, rien n’est jeune chez ce nouveau Premier ministre qui appliquera les mêmes recettes éculées. Construisons collectivement l’alternative dont notre pays a besoin, loin des effets de communication.